À 24 ans à peine, Didier Smeets vient d’entrer dans le milieu très sélect des chocolatiers. Après avoir été formé chez quelques grands noms du secteur, il vient de lancer sa propre collection de 18 pralines.
Devenir chocolatier, c’est le rêve que nourrissait Didier Smeets depuis sa plus tendre enfance. Rien d’étonnant donc à ce que cet habitant de Fouron-le-Comte entreprenne des études à l’école d’Hôtellerie de Spa. « À l’époque, je travaillais dans des restaurants, mais l’option chocolaterie me faisait déjà de l’œil », expose l’intéressé. « Je me suis donc lancé dans ce secteur, ce qui m’a permis de réaliser des stages chez quelques pointures : Pierre Ledent, Jean-Philippe Darcis ou encore chez Marc Boils, à Visé ».
Une fois ses études terminées, le jeune homme s’est, contre toute attente, lancé dans la vente de matériel horeca. « Car se mettre à son compte dans le domaine du chocolat représente un investissement important, sans compter qu’il faut répondre à certaines règles de l’Afsca. En tant que jeune, c’est donc assez difficile. En faisant un autre métier, cela me permettait de mettre de l’argent de côté pour me lancer un peu plus tard ». C’est ainsi qu’il y a six mois, il a pu faire de son rêve une réalité en présentant une première collection de 18 pralines, signées de sa patte.
Car malgré son jeune âge, Didier Smeets a déjà une réelle personnalité dans le métier. « La plupart des chocolatiers travaillent avec seulement trois sortes de chocolats. Pour ma part, je préfère travailler avec davantage de sortes pour typer le goût, notamment du beurre de cacao en provenance du Pérou, du Brésil ou encore d’Afrique. Mais ma spécialité, c’est surtout de travailler avec des produits fins et locaux. C’est ainsi qu’on trouve dans ma collection actuelle une praline « Cannelle et miel » réalisée à base de crème, de beurre et de miel, produits dans les campagnes fouronnaises ».
DÉJÀ 1.500 BALLOTINS ÉCOULÉS
En à peine quelques mois de production et de vente, Didier Smeets a déjà écoulé quelque 1.500 ballotins. « C’est un succès inespéré. Jamais je n’aurais imaginé que ça démarrerait aussi vite. Mes pralines ont été vendues jusqu’au Canada et en Chine ».
Un succès qui le pousse évidemment à se projeter dans l’avenir. « Mon but n’est pas de me reposer sur mes lauriers. Je veux proposer chaque année une nouvelle collection de pralines en remplacement de la gamme existante, un peu comme cela se fait dans la Haute Couture. Mon autre objectif est de me lancer dans l’e-commerce car j’ai des demandes de clients un peu partout en Belgique. Et le rêve ultime serait évidemment d’ouvrir ma propre boutique ».
En attendant que ce rêve se réalise, on peut trouver ses pralines chez Boils à Visé, Becooze à Fouron-le-Comte, Le Coin des Délices à Berneau ou encore Humblet et Fils à Seraing. « Elles sont aussi proposées en dégustation dans certains restaurants, comme chez Côté Bar – Côté Cuisine à Visé ».
Un article de DAMIEN MALVETTI dans "La Meuse Basse-Meuse" du 30 décembre 2013