A la suite de cet article paru dans "La Meuse" du 29 janvier 2012, j'ai interrogé Armel Wynants qui est, à la fois, chasseur et observateur très averti de la politique menée par la Flandre.
Je sais que les fermiers se plaignent chez nous des dégâts causés par les sangliers. Qu'en est-il des blaireaux chez nous?
Chez nous aussi, les agriculteurs subissent surtout des dégâts de blaireaux dans leurs maïs, où ils sont souvent confondus avec ceux causés par les sangliers.
Il est tout à fait inimaginable que les autorités flamandes accordent un jour des dérogations permettant de réguler les blaireaux par les agriculteurs ou chasseurs.
Il ne faut pas oublier que, pour toute la Flandre, on ne compte que quelques centaines de blaireaux, uniquement à l'extrême est. En fait, il n'y en a pratiquement nulle part ailleurs qu'à Fourons, où on les estime à +/- 400 (il en resterait aussi quelques uns du côté de Kanne).
Conclusion: Fourons sert donc une fois de plus de "réserve indienne" pour toute la Flandre et le blaireau y est déclaré totalement intouchable. Bien sûr, même lorsqu'il y en aura 40.000 sur le territoire de Fourons, il n'y en aura toujours pas à Bachten de Kupe, ni ailleurs en Flandre, et il ne sera jamais question d'en prélever à Fourons pour les lâcher ailleurs en Flandre, parce qu'il n'y existe pratiquement pas de biotopes appropriés. Mais les autorités flamandes sont totalement insensibles à ce genre d'argument.