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Francophonie

  • Aussi le Premier Ministre des Francophones?

    La déloyauté fédérale
    de DE CROO

    Capture d’écran 2022-11-15 à 11.21.15.pngLors de la 77e séance de l’assemblée générale de l’ONU à New-York, le Premier ministre A. DE CROO a pris la parole le 24 septembre et a fait son allocution presque exclusivement en anglais, pratiquement 90% de son intervention. Il a utilisé le français pour quelques paragraphes au milieu de son discours à propos de la crise climatique, alors que son intervention portait essentiellement sur la situation internationale et la guerre en Ukraine.

    C’est un manque évident de courtoisie à l’égard des 4,7 millions de Francophones, Wallons et Bruxellois qui vivent dans le pays, d’autant que, dans les enceintes internationales où le français est une langue officielle (soit pratiquement toutes les organisations mondiales), ses représentants sont invités à l’utiliser en priorité.
     
    D’ailleurs, remarquons que le président de l’Assemblée a présenté DE CROO d’abord en français, puis en anglais.

    Apparemment, cette recommandation ne s’applique pas au Premier ministre qui peut ainsi fouler au pied les droits, les attentes et le respect dus aux millions de Francophones qui vivent dans le pays dont il est le premier responsable. Triste et affligeant !

    Et ce n’est pas nouveau puisqu’à Glasgow, lors de la conférence climatique, DE CROO a fait le même coup en s’expriment cette fois exclusivement en anglais... alors que les langues officielles de la COP 21 sont celles de l’ONU.

    Bref, une fois de plus, les Francophones sont trahis et doivent cohabiter avec des responsables flamands, qui ne les aiment pas. En effet, chaque fois qu’ils en ont la possibilité, les politiques flamands n’hésitent pas à nier le caractère partiellement francophone de la Belgique. Et ce n’est pas l’apanage des seuls partis nationalistes... puisque les partis soi-disant modérés sont tout aussi radicaux et méprisants.

    Y aura-t-il un parlementaire ou un ministre pour relever cette indélicatesse d’un Premier ministre de Belgique qui se positionne comme le flamingant bon chic bon genre de service.

    Curieux qu’aucun média francophone ne relève cette indélicatesse.
     
    (Un ÉCHO de DIAGNOSTIC n° 401 d'octobre 2022).
  • La Belgique dans le collimateur de l’ONU !

    Lors de l’examen de la Belgique, en 2021, par le Comité de l’ONU pour l’élimination de la discrimination raciale (CERD), les interventions de l’Association pour la Promotion de la Francophonie en Flandre (APFF) et de l’Association de Promotion des Droits Humains et des Minorités (ADHUM), à propos de la situation de la minorité francophone en Flandre, ont retenu toute l’attention des experts onusiens", peut-on lire dans le numéro d’automne de "Nouvelles de Flandre".

    En effet, dans les observations finales du CERD(1), deux des trois recommandations prioritaires adressées à notre pays concernaient les minorités linguistiques. Le CERD avait donné un délai d’un an à la Belgique pour fournir des renseignements sur la mise en œuvre des recommandations en question. Précisons que d’après la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination, à laquelle se réfère le CERD, l’expression "discrimination raciale" désigne toute discrimination fondée sur la race, la couleur, l’ascendance ou l’origine nationale ou ethnique.

    Recommandations prioritaires

    Dans une première recommandation, le CERD a appelé la Belgique à concevoir des outils lui permettant d’obtenir une vue d’ensemble de la composition de sa population, notamment en ce qui concerne les langues maternelles et les langues couramment parlées. Dans une deuxième recommandation, le CERD a appelé la Belgique à rendre l’Institut fédéral pour la protection et la promotion des droits humains (IFDH) pleinement conforme aux Principes de Paris. Le CERD a également recommandé à la Belgique de confier à l’IFDH le mandat de recevoir et de traiter les plaintes individuelles, y compris les cas de discriminations linguistiques concernant les minorités. Si, lors de sa 107ème session d’août dernier, le CERD s’est félicité de la présentation par la Belgique d’un rapport de suivi des recommandations prioritaires(2), il n’a pour le moins pas manqué de pointer du doigt les lacunes dudit rapport, tout comme l’ont fait l’APFF et l’ADHUM dans leur propre rapport intermédiaire(3) envoyé à l’ONU en juillet. Dans une lettre envoyée à la Belgique, datée du 29 août 2022(4), le CERD analyse point par point le rapport de suivi soumis par notre pays.

    Recensement linguistique

    Le CERD "regrette l’absence d’informations sur l’ascendance ou l’origine nationale ou ethnique tirées d’enquêtes sociales et sur les langues maternelles, les langues couramment parlées ou tout autre indicateur de la diversité ethnique". Institution nationale des droits de l’homme "Le Comité prend note de l’intention et des préparatifs de l’État partie de créer une institution nationale des droits de l’homme ayant compétence sur l’ensemble du territoire de l’État partie afin de remplir ses engagements internationaux et encourage l’État partie à accélérer ses efforts en vue d’atteindre cet objectif." "Le Comité reste préoccupé par le mandat actuellement limité de l’Institut fédéral pour la protection et la promotion des droits de l’homme. Il regrette qu’aucun progrès n’ait été fait pour donner à l’Institut fédéral pour la protection et la promotion des droits de l’homme le mandat de recevoir et de traiter les plaintes individuelles."

    Discriminations linguistiques

    "Le Comité est également préoccupé par les informations selon lesquelles il n’existe pas dans l’État partie d’entité compétente pour traiter la discrimination fondée sur la langue, et encourage l’État partie à désigner une telle entité." Institut flamand des droits de l’homme "En outre, selon les informations reçues, le gouvernement flamand a pris de nouvelles mesures en vue de créer un institut flamand des droits de l’homme. Le Comité recommande à l’État partie de veiller à ce que cette mesure ne compromette pas la création d’une institution nationale des droits de l’homme dont le mandat couvre tous les droits de l’homme sur l’ensemble du territoire de l’État partie, y compris aux niveaux fédéral et régional, et d’assurer la coordination entre ces institutions."

    Sur ces derniers points, le CERD considère que la réponse de la Belgique n’est pas satisfaisante et lui demande de fournir, dans son prochain rapport périodique, prévu en septembre 2024, des informations sur les mesures prises pour appliquer pleinement les recommandations prioritaires.

    On le voit, l’ONU, via le CERD et les autres Comités avec lesquels nous collaborons, est très attentive au travail de l’APFF et de l’ADHUM. Ce qui nous encourage à poursuivre dans cette voie.

    (1) CERD/C/BEL/CO/20-22

    (2) CERD/C/BEL/FCO/20-22

    (3) INT_CERD_NGO_BEL_49332_F.pdf

    (4) INT_CERD_FUL_BEL_49794_E.pdf (texte original en anglais)

  • Correction souhaitée

    C'est ainsi que La Libre Belgique illustrait le 28 décembre 2021 une carte blanche de Paul-Henry Gendebien, ancien député, mais aussi étudiant à l'Université de Louvain-Leuven de 1959 à 1964. Il venait de constater qu'un panneau annonçant "l'University of Louvain" avait été installé sur l'autoroute Namur-Bruxelles.

    Avant de conclure son article, il rappelait que, en 1968, la section française multiséculaire de Louvain avait été expulsée de Leuven parce que française; aujourd'hui, écrivait-il, notre Université francophone et wallonne expulse elle-même la langue française de l'image qu'elle donne. 

    Saisie d'une plainte par votre serviteur, la Commission permanente de Contrôle linguistique vient de rappeler l'ordre le SPW Mobilité et Infrastructure qui est un service du Gouvernement de la Région wallonne. Ici, ce n'est ni une affiche de campagne, ni un slogan, c'est un "panneau de type touristique". Et ce panneau aurait dû être écrit en français !

    Lire la suite