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Francophonie

  • L’APFF fête ses 25 ans au cœur de la Francophonie

    L’Association pour la Promotion de la Francophonie en Flandre (APFF) a fêté son 25ème anniversaire les 4 et 5 octobre derniers, en plein Sommet de la Francophonie, à Paris et Villers-Cotterêt, capitale et berceau de la Francophonie. L’occasion de retrouver bon nombre de connaissances du monde francophone.

    Nous avons choisi de célébrer notre anniversaire avec nos amis d’Agora Francophone qui fêtaient, eux, le dixième anniversaire de la mise en ligne de leur portail (agora-francophone.org).

    Depuis la publication du premier numéro de "Nouvelles de Flandre" et de son agenda culturel, nous avons fait la promotion de plus de 12.000 activités en français au nord du pays. Nous avons également réalisé plus d’une vingtaine de reportages dans les pays membres de la Francophonie ou francophiles: de l’Arménie à Madagascar, en passant par Haïti, l’Algérie ou le Vietnam, pour ne citer qu’eux. Sans compter les escapades culturelles de proximité telles que: Liège, Arras, Amiens, la Baie de Somme... et les grandes expositions. N’oublions pas nos collaborateurs, qui ont écrit toute une série d’articles sur la langue française, des critiques de livres, des chroniques de cinéma et des jeux... Qu’ils en soient ici remerciés.

    Nous avons aussi mis en place, en collaboration avec le Richelieu international Europe (RIE), des partenariats avec les départements de français d’universités au Laos, au Vietnam, en Arménie et en Belgique.

    Dès sa création, l’APFF a été confrontée aux discriminations subies par les francophones de Flandre. Tout le monde se souviendra des manifestations violentes qui ont eu lieu lors des conférences, en français, d’Exploration du Monde, qui n’a eu d’autre solution que de se retirer de Flandre.

    Aujourd’hui, ce sont les facilités linguistiques accordées aux francophones qui sont remises en question, comme à Renaix, où les consignes pour éviter d’être contaminé par les PFAS (polluants éternels) sont affichées uniquement en néerlandais.

    En 2002, nous avons rencontré Mme Nabholz envoyée en Belgique par le Conseil de l’Europe pour enquêter sur la situation des francophones dans la périphérie flamande de Bruxelles. Nous lui avons fait part des problèmes culturels rencontrés par les francophones dans toute la Flandre. Suite à cela, le Conseil de l’Europe a adopté la résolution 1301, qui recommande à la Belgique de ratifier la Convention-cadre pour la protection des minorités nationales en veillant à ce que toutes les minorités identifiées soient dûment reconnues. Parmi ces minorités figure la minorité francophone en Flandre.

    Une autre étape importante, c’est le sondage que nous avons fait réaliser par Dedicated Research, en 2009, pour le 10ème anniversaire de notre association. Ce sondage a déterminé qu’il y avait 310.000 francophones en Flandre, ayant le français pour langue maternelle. Une estimation confirmée par l’Encyclopédie du Mouvement flamand. Par ailleurs, en analysant les données de "Kind en Gezin", l’ONE flamand, on observe qu’en Flandre, le pourcentage de mères qui élèvent leurs enfants en français est en constante augmentation.

    Depuis 2012, nous participons chaque année au Forum des minorités de l’ONU. Forum grâce auquel nous avons pris connaissance du mécanisme de l’Examen périodique universel (EPU) au cours duquel la situation des droits de l’homme est passée en revue dans chaque pays membres de l’ONU.

    Il n’aura pas fallu longtemps avant que la Coalition des associations francophones de Flandre (CAFF), dont fait partie l’APFF, envoie ses propres rapports pour les examens de la Belgique de 2016 et 2021.

    Parallèlement, l’APFF et l’Association de Promotion des Droits Humains et des minorités (ADHUM) participent, depuis 2019, aux travaux de plusieurs comités spécialisés de l’ONU: Droits de l’homme (CCPR), Droits économiques, sociaux et culturels (CESCR), Élimination de la discrimination raciale (CERD) et Élimination de la discrimination à l’égard des femmes (CEDAW).

    Les actions auxquelles participe l’APFF ont retenu toute l’attention des pays et des experts onusiens. C’est ainsi que la Suisse a recommandé à la Belgique de ratifier la Convention-cadre pour la protection des minorités nationales lors des deux derniers EPU de notre pays.

    La plupart des comités avec lesquels nous travaillons recommandent à la Belgique de permettre à l’Institut fédéral pour la protection et la promotion des droits humains (IFDH) de traiter des plaintes individuelles, de désigner un organe compétent chargé de lutter contre les discriminations linguistiques et d’associer la société civile au suivi des recommandations ainsi qu’à l’élaboration des prochains rapports périodiques.

    Il sera difficile pour la Belgique de ne pas tenir compte de ces recommandations. Ce qui nous pousse à poursuivre notre action pour faire enfin reconnaitre les droits de la minorité francophone en Flandre.


    Pour plus d’informations : nous vous renvoyons au numéro d’automne de "Nouvelles de Flandre" (n°114 - Octobre-Décembre 2024) et à notre site internet (http://www.francophonie.be/ndf).

  • Il faut dénoncer la politique d’assimilation envers les francophones de Flandre

    "À la lumière des programmes électoraux des deux premiers partis du nord du pays, l’avenir de la minorité francophone en Flandre est menacé, en particulier dans la périphérie flamande de Bruxelles", peut-on lire dans le numéro d’été de "Nouvelles de Flandre", organe de l’Association pour la Promotion de la Francophonie en Flandre (APFF).

    Pour les nationalistes flamands de la N-VA, “les facilités linguistiques n’ont pas rempli leur rôle: elles n’ont pas assuré l’intégration des non-néerlandophones dans la périphérie, bien au contraire. (…) Dans l’attente de la suppression des facilités linguistiques, nous nous en tenons strictement à l’interprétation des circulaires Peeters et Martens. Les habitants des communes à facilités qui souhaitent recevoir un document en français devront à chaque fois introduire une nouvelle demande. (…) Nous adapterons les lois linguistiques et la Constitution pour mettre en œuvre des politiques énergiques visant à renforcer le caractère flamand, en particulier dans la périphérie”.

    À la N-VA d’ajouter: “Nous lierons une partie des allocations d’études à la volonté des parents d’apprendre le néerlandais”. S’il apparaît que les parents ne sont pas disposés à apprendre le néerlandais, jusqu’à 50% des allocations pourront être utilisées afin de promouvoir le néerlandais auprès des parents et des enfants.

    La N-VA veut aussi que la loi soit modifiée “afin que les actes d’achat et de vente de biens immobiliers soient obligatoirement rédigés en néerlandais en Région flamande” ou que soit mis fin “à l’obligation d’avoir des procureurs francophones dans l’arrondissement de Hal-Vilvorde”.

    Au Vlaams Belang, qui incarne l’extrême droite flamande, d’enfoncer le clou: “Comme Bruxelles, la périphérie est victime d’un processus fulgurant de francisation et d’immigration massive. Les chiffres parlent d’eux-mêmes: en 2022, moins d’un tiers des mères (29,2%) parlaient le néerlandais avec leurs enfants. Près de la moitié (43%) utilisent le français et 27,8% communiquent dans une autre langue avec leur(s) enfant(s). Dans les six communes de la périphérie à facilités pour les francophones, sept enfants sur dix grandissent dans une famille où l’on parle français”. Et de prôner “la suppression progressive et complète des facilités pour les francophones dans les communes à facilités flamandes”, de même que “l’extension de la périphérie flamande de 19 à 31 communes”.

    Face à cette situation, l’Association pour la Promotion de la Francophonie en Flandre (APFF) et l’Association de Promotion des Droits Humains et des Minorités (ADHUM) sont plus motivées que jamais pour poursuivre leurs interventions à l’ONU. Parmi les thématiques abordées par l’APFF et l’ADHUM, figurent, entre autres: - la protection des minorités nationales; - le Protocole n°12 à la Convention européenne des droits de l’homme; - les institutions nationales des droits de l’homme (INDH); - les discriminations linguistiques; - l’accès à l’enseignement francophone; - le respect des facilités linguistiques; - l’utilisation du français dans les assemblées délibérantes; et - la consultation de la société civile.

    Ces interventions à propos de la situation des 310.000 francophones de Flandre, qui sont victimes d’une politique d’assimilation forcée, ont retenu toute l’attention des diplomates et des experts onusiens.

    Lors du dernier Examen périodique universel (EPU) de notre pays, le 5 mai 2021, la Suisse a recommandé à la Belgique de “ratifier la Convention-cadre pour la protection des minorités nationales qu’elle a signée en 2001”. Pour la Suisse, dont l’identité culturelle est fondée sur le pluralisme et la coexistence de différentes communautés, notamment linguistiques, “la protection des minorités nationales est une priorité”.

    Quelques jours plus tôt, le 25 avril, le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale (CERD) a appelé la Belgique à rendre l’Institut fédéral pour la protection et la promotion des droits humains (IFDH) pleinement conforme aux Principes de Paris. Le CERD a également recommandé à la Belgique de confier à l’IFDH le mandat de recevoir et de traiter les plaintes individuelles, y compris les cas de discriminations linguistiques concernant les minorités.

    Des recommandations similaires ont aussi été faites par le Comité des droits de l’homme (CCPR), le Comité des droits économiques, sociaux et culturels (CESCR) et le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (CEDAW).

    On le voit, l’ONU, avec laquelle nous collaborons régulièrement, est très attentive à notre travail.
    Ce qui nous encourage à poursuivre dans cette voie.

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  • Un article à lire sur le site Internet de la RTBF

    Aubry Touriel livre un article très intéressant concernant la frontière linguistique et les Fourons y occupent une (belle ?) place: https://www.rtbf.be/article/huit-choses-que-vous-ne-saviez-pas-encore-sur-la-frontiere-linguistique-en-belgique-11280364

  • DE CROO, le béotien - Bravo à la reine Mathilde !

    Lors de la COP 27 (conférence sur le climat) qui a eu lieu à Charm el Cheikh, en Égypte, le Premier ministre A. DE CROO a pris la parole le 8 novembre et fait son allocution exclusivement en anglais. Relevons que son intervention a été particulièrement creuse.

    Après son intervention à la COP 26 à Glasgow, c'est donc la deuxième fois que DE CROO s'exprime uniquement en anglais lors des conférences sur le climat, alors que les langues officielles de la COP 27 sont celles de l'ONU où le français est utilisé par des dizaines de délégations.

    Ce n'est pas la première fois que DE CROO étale son hostilité au français dans les enceintes internationales : ainsi à New York, lors de la 77e assemblée générale de l'ONU, il avait fait son discours en anglais tout en concédant un maigre paragraphe en français à propos du climat !

    Lors de la 78e session, le 25 septembre, DE CROO a remis le couvert en faisant son discours en anglais tout en consentant un maigre paragraphe en français. C'est un manque évident de courtoisie à l'égard des 4,7 millions de Francophones, Wallons et Bruxellois qui vivent dans le pays, d'autant que, dans les enceintes internationales où le français est une langue officielle (soit pratiquement toutes les organisations mondiales), les représentants de l'État sont invités à l'utiliser en priorité.

    Apparemment, cette recommandation ne s'applique pas au Premier ministre...

    Bref, une fois de plus, les Francophones sont trahis et doivent cohabiter avec des responsables flamands, qui ne les aiment pas. En effet, chaque fois qu'ils en ont la possibilité, les politiques flamands n'hésitent pas à nier le caractère partiellement francophone de la Belgique. Et ce n'est pas l'apanage des seuls partis nationalistes... puisque les partis soi-disant modérés sont tout aussi radicaux et méprisants.

    Y aura-t-il un parlementaire ou un ministre francophone pour relever cette indélicatesse d'un Premier ministre de Belgique qui se positionne comme le flamingant bon chic bon genre de service, fils de... ?

    Curieux qu'aucun média francophone ne relève cette indélicatesse : au contraire, ils commentent tous avec force détails les lieux communs du discours de DE CROO qui ne mériterait pas plus qu'un entrefilet ! On peut d'ailleurs se demander pourquoi, dans les sondages, il est encore plébiscité par les citoyens dont il nie la langue.

    Par contre, saluons la prestation de la reine Mathilde qui a fait son intervention intéressante exclusivement en français et qui respecte ainsi le statut international de la langue française et les 4,7 millions de Francophones, Wallons et Bruxellois, qui vivent dans le pays.

    Article extrait du n° 411 d'octobre 2023 du mensuel "DIAGNOSTIC", le magazine du Groupe d'Etude et de Réforme de la Fonction administrative (GERFA).

  • Décès de Pierre André

    Pierre-Alphonse-Joseph-Ghislain ANDRÉ est né le 16 septembre 1936 et décédé le 15 septembre 2023.

    Pierre ANDRÉ - 2 Enfants (Eric, Laurence), 3 petits-enfants (Hugo, Antonin, Dounia) est journaliste professionnel en retraite active.

    L'essentiel de sa carrière se déroule à la RTBF. Il est, en 1968, la "première voix de Liège-Matin".

    En 1972, son reportage sur les Fourons reçoit le Grand Prix du Journalisme de la Communauté des Radios publiques de langue française (CRPLF), prix décerné en 1971 à Yves Mourousi. Cette distinction lui vaut d'être intronisé en même temps qu'André Cools et Edouard Close dans l’Ordre deTchantchès !

    En 1978, il crée "Actualité de Flandres", qui vise à montrer "comment les Flamands sont informés, se forment une opinion, se forgent une conviction" Conseiller au Cabinet de l'Administrateur Général de la RTBFRobert Stéphane, il est en charge notamment de suivre les débats parlementaires relatifs aux médias.

    Ses activités journalistiques hors RTBF vont de la création - adolescent - de "cinq barres", journal ronéotypé de Saint-Bar à la création - pensionné - de Liège 28, un blogue sur le Net, en passant par la correspondance locale d'Europe 1 d'AFP ou de Pan. Il a été Président de la section belge de l'union internationale des journalistes et la Presse de langue française (UIJPLF devenue UPF). Plongé dans le vivier journalistique liégeois dès l'âge de 17 ans, Pierre André est en passe d'en être le vétéran.

    Les activités extraprofessionnelles de Pierre André le portant vers la francophonie - cofondateur en Belgique de Club Richelieu - et vers le Québec - chansons et première Transat Québec-Saint Malo - Lui valent, en 1990, l'attribution de l'Ordre des Francophones d'Amérique "pour son exceptionnelle contribution au rayonnement de la culture de langue française en Amérique du Nord et, en 2012, le titre de Chevalier de l'Ordre national du Mérite (France) par décret de président de la République française.