En 2015, le conseil communal de Renaix, commune à régime linguistique spécial de Flandre orientale avec facilités pour les francophones, a décidé de ne plus appliquer les lois sur l’emploi des langues, choisissant d’utiliser uniquement le néerlandais", peut-on lire dans le numéro d’été de "Nouvelles de Flandre", organe de l’Association pour la Promotion de
la Francophonie en Flandre (APFF).
Au président de l’APFF, Edgar Fonck, de poursuivre: "Las de voir les lois linguistiques bafouées, le mouvement Ronse bilingue - Renaix tweetalig a été créé en 2019. Un mouvement qui rassemble aujourd’hui quelque 3.300 membres sur Facebook.
Plusieurs plaintes ont été adressées à la Commission permanente de contrôle linguistique (CPCL). Ces plaintes ont été reconnues comme recevables et fondées en juillet 2020. 'Renaix doit rédiger les avis et communications destinés au public en français et en néerlandais, en accordant la priorité au néerlandais'.
Les autorités communales restant sourdes aux avis de la CPCL, Renaix bilingue a assigné, en septembre 2023, La Ville de Renaix devant le tribunal de 1ère instance d’Audenarde pour non-respect de la législation linguistique.
Le verdict du tribunal vient de tomber, le 24 juin. La Ville de Renaix a été condamnée 'à apposer des inscriptions bilingues et légalement conformes dans les 13 cas mentionnés de violation de la loi linguistique, sous peine d’une astreinte de 1.000 euros par semaine de retard à compter du septième mois après la signification du jugement:
- 1) panneaux de noms de rue;
- 2) panneaux indicatifs au cimetière;
- 3) panneaux indicatifs à la piscine;
- 4) guichet à l’hôtel de ville;
- 5) informations pour les habitants au parc à conteneurs;
- 6) inscription au CPAS;
- 7) horaires d’ouverture à la bibliothèque;
- 8) projet d’achat groupé de panneaux solaires;
- 9) magazine communal ‘Inzicht’;
- 10) annonces à l’hôtel de ville;
- 11) magazine communal ‘Ronse uw stad’;
- 12) panneaux du CPAS;
- 13) site internet de la ville.