Il y a 8 ans, le musée régional de Visé commémorait les 400 ans (1616-2016) de la fondation du couvent des chanoinesses du Saint-Sépulcre plus connues sous le terme de Sépulcrines. Le centre culturel de Visé, au 31 rue du Collège est l’héritier de cet établissement à la fois religieux mais aussi scolaire qui ferma ses portes en 1824, remplacé en 1851 par une école moyenne de l’état pour garçons (secondaire inférieur), devenue athénée (avec les 6 années du secondaire) en 1936 avant de déménager au quartier du Gollet en 1983. La ville de Visé récupéra l’ensemble du bâtiment et aménagea l’ancienne chapelle en 1985. Le centre culturel se dota du musée régional, d’ateliers créatifs, d’échevinats, de l’académie de musique César Franck et d’une bibliothèque ; l’ancienne salle de gymnastique de l’école se métamorphosa en une salle de spectacles (les Tréteaux) en 2019.
Une première visite de « sépulcrines » (venues de 3 continents)(elles seraient encore un millier de parle monde) eut lieu peu avant l’an 2000. L’exposition et la revue copieuse éditée par le musée qui sortit en 2016 ont fait connaître le rôle éminent de ces sœurs cloîtrées et dynamiques. Certaines d’entre elles n’iront-elles pas fonder en quelques années de nouvelles communautés à Charleville (FR), à Aix-la-Chapelle (D), à Maastricht – Bonnefanten (NL) et aussi à Jupille.
C’est à l’initiative d’un curé originaire de Visé Vincent Goulmy, qui officie dans une paroisse du Limbourg Hollandais, Brunssum, que nous avons reçu 5 sœurs en habit de sépulcrines (avec la double croix rouge cousue), accompagnée de 2 laïques et du curé de Sint-Odilienberg (NL). Une dizaine de sœurs sont encore actives dans cette communauté (allant de 26 ans à 90 ans d’âge). Les témoins matériels du passage des sépulcrines visétoises (elle-même venues de Liège en 1616) sont nombreux au centre culturel : la chapelle désacralisée, les trois dalles funéraires sur le chevet extérieur, sur les murs les fers d’ancrage en forme de croix à double traverse et le cloître….. Enchanté des 90 minutes de visite, le groupe continua sa visite à Kanne où une belle chapelle en tuffeau érigée par une Sépulcrine de Maastricht est remarquable (tout à côté d’une boulangerie bien connue dans la région !). Le musée reçut en cadeau un tableau impressionnant reprenant la centaine de communautés des chanoinesses du Saint-Sépulcre de par le monde.
Jean-Pierre Lensen (27/9/2024)