L’actuelle autoroute E25 (anciennement E9 – l’actuelle autoroute E9 relie Orléans à Barcelone) qui relie le chef-lieu du Limbourg Hollandais à l’échangeur de Cheratte fut inaugurée en novembre 1974. Elle fait partie d’une des principales autoroutes européennes allant de Hoek van Holland aux Pays-Bas jusqu’à Palerme ; Après Liège, Luxembourg, Metz, Strasbourg, Genève, Tunnel du Mont-Blanc et Gènes. De là passage par la Corse et la Sardaigne pour arriver 1547 km après à Palerme ! Ne l’a-t-on pas dénommée l’Autoroute du Soleil !. Dans les documents annonçant l’inauguration de la dite E9, on rappelait les nombreux travaux préliminaires : le déplacement des rails du chemin de fer vers la ville, la suppression du boulevard remplaçant la rue de l’eau, la démolition de la passerelle conduisant au port de Visé et des infrastructures y présentes- moulins, terrain de sport, la suppression du passage à niveau près du pont de Visé et par après la pose d’une passerelle, la rectification de la première arche du pont de Visé, l’ouverture d’une arche sous le pont de chemin de fer (dit des Allemands), la consolidation de l’arrière de la rue des Récollets (actuelle promenade Léon Meurice),la construction d’un nouveau pont d’Hermalle-Argenteau, la mise en place d’une zone industrielle entre la Meuse et les rails à Argenteau (avec la suppression quasi complète de l’île de Franche Garenne). …..Ces travaux ont permis aussi de protéger de la rive droite des inondations. Pourquoi était-il temps d’assurer la liaison avec l’échangeur de Cheratte ? On ne comptait plus les accidents de voiture entre la route de Cheratte reliant le futur échangeur ! Autres moments forts : les 4 dimanches sans voitures dus à la crise pétrolière dès le 18 novembre 1973 jusqu’en mars 1974. Je me souviens de m’être alors promené à pied sur l’autoroute jusqu’à Cheratte ! Et ne l’oublions pas, se mettre d’abord d’accord avec les autorités néerlandaises pour faire coïncider les deux tronçons belgo-néerlandais !!
La firme Duchesne fut à la hauteur de ces travaux. Inaugurée par le ministre des travaux public fédéral de l’époque Jean Defraigne, cette autoroute ne contenta pas directement les visétois car le dédouanement des camions ne put se faire directement à la douane de l’autoroute pour des raisons « linguistiques et financières ». Les camions durent passer pendant quelques mois par Visé pour se faire dédouaner au poste frontière de la route de Mouland.
Les travaux permirent à des chercheurs de trouver des restes archéologiques : le rempart occidental proche du pont, des fosses des 16e-17e proches de l’hôtel de ville, la redécouverte de la prison de la Tour l’Evêque démolie à grand peine…… et d’une structure gallo-romaine près de la porte à l’Eau !
Pour terminer, quelques accidents ont marqué les 50 ans de cette route et notamment la mort d’un gilet jaune à une des 5 sorties visétoises de l’autoroute (Visé 11 janvier 2019). J.P.Lensen 28/10/2024